Un cameraman de téléjournal sur les talons, des policiers font une descente dans une piquerie. Mais les choses tournent mal : les junkies sont armés. Dans la débandade, le cameraman et deux policiers sont pris en otage. La maison est encerclée. Durant les trente-six heures de la durée du siège, et jusqu’à épuisement de leur stock les assiégés forceront le cameraman à enregistrer leur version de l’existence.
Source : Coop Vidéo de Montréal.
Pour présenter son film Quiconque meurt meurt à douleur, Robert Morin expliquait : «Je ne voulais pas faire un film sur la dope comme tel, je voulais faire un film politique. C’est-à-dire comment les gens qui sont dans la dope voient la société. On les met en marge, et de la marge, ils ont une vision bien particulière de la société. C’est ça qui m’intéressait.» (Robert Morin, propos recueillis par Bryan Dionne parus dans L’Itinéraire, mars 1998). En mars 1998, dans la revue Hors Champ, morin ajoutait : «Si j’avais voulu faire un Walt Disney, à la fin, les junkies seraient descendus les mains en l’air, quelqu’un les auraient convaincus d’embarquer sur des programmes de métadone et de devenir du bon monde. Ç’aurait été un happy ending. Mais quelque part, la réalité m’intéresse, alors c’est difficile d’être optimiste.»
Quiconque meurt meurt à douleur est tout simplement l’un des films les plus forts du cinéma québécois. Réalisé à la façon d’un documentaire choc, ce qui lui confère une véracité plus grande que nature, Quiconque meurt meurt à douleur est un film qui, à la fois par son propos et par ses mises en situation, n’est pas à mettre entre toute les mains. C’est pour cela qu’il reste si longtemps en mémoire. Il fut déclaré meilleur long métrage québécois en 1998 par l’Association québécoise des critiques de cinéma
Le film est aussi connu sous le titre anglais Whoever Dies, Dies in Pain.